3 conseils pour survivre aux fêtes de fin d’année

Gestion des émotions
17.12.2025

Quel est ton point de vue sur les fêtes de fin d’année ? Pour moi, il y a souvent un côté de « ça passe ou ça casse ». Dans ma pratique de psychologue, c’est aussi ce que j’ai pu ressentir de la part des personnes que j’accompagne.

Entre stress, traumas familiaux qui remontent, fatigue et frustration, ces célébrations sont loin d’être de tout repos.

Si tu te sens concerné.e, ne t’inquiète pas. Je suis là pour partager avec toi 3 conseils afin de t’aider à survivre aux fêtes de fin d’année !

PS : je me focaliserai ici sur le fait de passer les fêtes en famille. Devoir vivre une fin d’année seul.e mérite un article entier et non une simple mention.

Sommaire :

I. Pourquoi les fêtes de fin d’année sont-elles difficiles à vivre ? 

II. 3 conseils pour survivre aux fêtes de fin d’année

Temps de lecture : 15 min

I. Pourquoi les fêtes de fin d’année sont-elles difficiles à vivre ? 

Comme dans un début de thérapie, avant de trouver des solutions au problème, il est important de comprendre son origine. Les fêtes de fin d’année sont représentées comme des moments de partage ou joie et amour sont rois. Si c’est le cas, pourquoi cette période est, en réalité, difficile à vivre pour de nombreuses personnes ?

A) Les normes sociales pendant les fêtes de fin d’année

Nous vivons actuellement dans une société de (sur) consommation. Lorsque décembre arrive, on peut voir apparaître partout des publicités pour différents cadeaux, ou bien pour des décorations extravagantes afin d’avoir « l’esprit de Noël » chez soi.

Il est ancré dans notre esprit que l’on doit faire des cadeaux à toutes les personnes de notre famille de peur de décevoir. On s’oblige à passer des moments avec la famille au grand complet, même s’il y a des personnes qu’on n’aime pas vraiment.

En plus de cela, il y a cette idée particulière qu’on doit tout pardonner vu que « c’est noël ». Avec cette excuse, même les commentaires déplacés doivent être acceptés. Si on a le malheur de faire une remarque, on nous donne alors le titre de « rabat-joie » ou de « casseur d’ambiance ».

pression des normes sociales

Ce qui se joue ici, ce sont les mécanismes de conformisme et de pression normative.

Concrètement, les normes sociales décrètent que pendant les fêtes de fin d’année, on doit offrir des cadeaux et passer un moment joyeux.

On se conforme au reste du groupe pour éviter de créer la désapprobation, les tensions et un potentiel rejet.

Ces obligations font monter la frustration et le stress.

On arrive donc à un repas de famille en étant à fleur de peau, ce qui ne s’arrange pas lorsque les discussions tournent sur le versant politique ou autre sujet qui peut fâcher.

L’autre question serait de savoir pourquoi est-ce que, bien que l’on soit conscient du stress que les fêtes nous apportent, on se plie quand même aux normes sociales ?

C’est ici que le besoin d’appartenance entre en jeu. En tant qu’être humain, on a ancré en nous cet instinct de faire partie du groupe.

Dans les temps anciens, toute personne isolée était dans l’incapacité de survivre. Cette peur est ancrée en nous. C’est elle qui nous pousse à suivre des normes sociales avec lesquelles nous ne sommes pas forcément en accord. Tout ça dans le but de ne pas être rejeté du groupe.

Certaines personnes pourraient me dire qu’elles ne veulent pas « embêter ou attrister » leur entourage. Cependant, si on creuse cette idée, on en revient au même point. Décevoir quelqu’un, c’est risqué qu’il coupe le lien. Notre besoin d’appartenance nous pousse à céder à la pression sociale, amenant stress et frustration plutôt que joie et détente.

B) Le retour des dynamiques familiales anciennes 

Pour beaucoup, les fêtes de fin d’année signifient un retour dans la maison familiale avec le noyau de famille au (quasi) grand complet. Lorsque l’on ne se trouve plus sous le même toit que ses parents, il y a automatiquement des habitudes que l’on va créer de son côté.

Malheureusement, revenir chez ses parents, c’est devoir de nouveau faire face aux règles de notre enfance, plus ou moins adaptées au fait que l’on soit maintenant adulte.

Une famille est un système. Il y a une hiérarchie, parfois des non-dits, souvent des problèmes non réglés ou mis de côté. En habitant loin, on peut oublier à quel point certains comportements vont nous toucher.

Se replonger dans ce contexte, même le temps d’une soirée, c’est habituellement devoir se confronter aux vieux démons de la dynamique familiale.

On a également ce qu’on appelle le concept de loyauté familiale. Cela correspond à un attachement inconscient aux figures de notre lignée.

Sans s’en rendre compte, on peut adopter des comportements particuliers pour ne pas énerver ou se sentir rejeté de la famille.

Cela peut être une pensée de type : « Personne ne doit s’énerver à Noël » ou « on ne doit pas parler de cet événement/cette personne ».

Ce ne sont pas des règles qui sont dites à voix haute, mais plutôt des non-dits qui, s’ils se dévoilent, vont mettre « en danger » la dynamique familiale.

repas de fête de fin d'année

Se retrouver de nouveau dans sa famille, c’est se replonger dans un ancien système, avec lequel on est souvent lasse de devoir se confronter. Du coup, on laisse passer, bien que cela puisse nous toucher énormément sur le moment.

On met les événements qui se sont déroulés de côté en se disant que « c’est normal, je ne peux pas faire autrement ». Cela donne donc une vision négative de cet événement et on se retrouve comme prisonnier de schémas auxquels il nous semble impossible d’échapper.

C. Le poids des absents pendant les fêtes de fin d’année

Pendant les fêtes de fin d’année, on revoit souvent les membres de sa famille, voire des amis, avec qui l’on n’a pas été en contact durant l’année. C’est fréquemment un temps où on fait le point sur son année (parfois un peu contre son gré).

Remuer tout cela, c’est se rappeler des moments qui ont pu être difficiles à passer. On se retrouve donc à évoquer des moments qui nous ont touchés, mais pas forcément en profondeur, vu que l’on ne veut pas « gâcher » ce moment de fête. Bien que l’on se retienne de tout dire, intérieurement, le mal est fait.

les absents pendant les fêtes de fin d'année

Parfois, une question qui parait anodine va rouvrir une blessure que l’on pensait avoir fermée. On se trouve de nouveau confronté à un (ou des) événement.s qui nous ont perturbés pendant cette année.

On peut aussi vite se sentir découragé si, comparé à d’autres personnes, on a l’impression de ne rien avoir d’intéressant à raconter, de ne pas avoir bougé.

C’est un grand coup pour le moral. Cela pèse sur notre esprit et, il n’est pas rare qu’après que la célébration est passée, une vague de tristesse nous prenne. Après tout, c’est comme si on avait revécu une année de difficultés imbriquées en une seule soirée !

Ces rassemblements de fin d’année sont aussi des moments où un grand vide peut être ressenti. S’il y a eu un décès ou une rupture amoureuse, ou un membre qui a coupé les ponts avec la famille, l’absence est comme un cri dans la nuit : facilement remarquable et pesant.

C’est finalement ravivé un deuil qui n’est peut-être pas encore totalement accepté.

Les dîners de famille deviennent alors un face-à-face avec la réalité que l’on a pu éviter avant, car on n’habitait pas dans le coin.

Même si aucune parole n’est échangée sur cette absence, la tension est là. Ça pèse, ça épuise, ça rend triste. Cela peut être difficile à supporter et ne donne aucunement envie d’être à ce fameux jour de fête.

Il n’est pas anodin que ces fêtes de fin d’année soient difficiles à vivre. Que ce soit dû à la pression sociale, à la reviviscence des absents ou aux loyautés familiales, cette période a le don de beaucoup remuer notre inconscient.

Par contre, sache qu’il est possible de mettre des choses en place pour ne pas avoir à subir cette période, ou au moins à réussir à en enlever le poids.

Si tu sens que les fêtes ont tendance à faire augmenter ton rythme cardiaque et ta tension interne, j’ai quelque chose qui pourrait te plaire ! 

En remplissant le formulaire de droite, tu recevras 3 outils pratiques à utiliser pour moduler ton stress.

Ces exercices fonctionnent que tu sois en voyage ou de retour dans ton pays d’origine. 

Malgré ce que tu peux penser, il est possible de ne pas se laisser submerger par le stress. 

Crois en toi ! 

II. 3 conseils pour survivre aux fêtes de fin d’année

Maintenant que nous avons fait le point sur ce qui peut entraver notre envie de passer les fêtes en famille, il est temps de voir ce que l’on peut mettre en place pour que cette expérience soit la difficile a vivre possible.

A) La visualisation pour anticiper les fêtes de fin d’année

Partons sur le postulat que cet événement te stresse, te frustre, que tu penses pouvoir ressentir de la tristesse à un moment. Notre premier réflexe va souvent être de repousser toutes les pensées liées à ce moment.

On va se dire qu’on s’en souciera plus tard. On se sent impuissant.e face à ce qui arrive et on le voit généralement sous un prisme de fatalité.

Ce que je te conseille de faire, au contraire, c’est d’y penser consciemment pour préparer d’avance ton cerveau à ce qui peut se passer. Pour cela, je te propose de faire un exercice de visualisation :

Méditation pendant les fêtes de fin d'année
  • Installe-toi confortablement et ferme les yeux. N’hésite pas à te mettre une musique apaisante si tu en ressens le besoin.
  • Ensuite, imagine-toi arrivé à la maison familiale : tu ouvres la porte, tu dis bonjour, tu vas t’asseoir, puis commences le repas…
  • Dès que tu ressens un pic de stress/colere/tristesse, arrête-toi sur l’image qui a provoqué cela. Prends quelques minutes pour respirer profondément.
  • Lorsque ton corps se relâche, continue ta visualisation.

Tu n’as pas à faire cet exercice pendant des heures. Par contre, je te conseille de le refaire plusieurs fois avant la date du repas. Tu ne peux pas contrôler ce qui va être dit ou fait à ce moment-là.

Par contre, cette visualisation te permettra de créer une habitude mentale en diminuant l’effet de surprise. La respiration, elle, entraîne ton corps à rester calme devant une situation qui peut s’avérer difficile.

B) Écouter ses besoins et poser ses limites

Je suis bien consciente que, lors d’un repas de famille, on ne peut pas forcément faire/dire tout ce qu’on voudrait sous peine de déclencher une 3eme guerre mondiale. On veut tous éviter de se mettre à hausser le ton et de partir dans des débats sans queue ni tête.

Par contre, bien que tu ne puisses pas répondre à tout, tu as le droit de pouvoir poser certaines limites avec toi-même.

Cela peut être, dans un premier temps, une limite de temps comme : « Une fois le dessert fini, je vais partir » ou « je ne resterais pas dormir chez mes parents ».

Je te conseille également de ne pas hésiter à faire des pauses dans les échanges sociaux.

Si cela commence à être trop pour toi, alors tu peux prendre 5 minutes dans une autre salle.

Reste un peu plus longtemps dans la salle de bain ou même essaye de prendre l’air un instant.

Rappelle-toi que tu es libre de tes mouvements.

Il peut être intéressant, dans ces moments avec toi-même, de te focaliser sur ta respiration pour te détendre.

Voici l’outil de la respiration carrée qui peut t’aider dans ce cas-là :

  • Ferme les yeux et inspire pendant 4 sec.
  • Bloque ta respiration pendant 4 sec, puis expire 4 sec.
  • Bloque à nouveau ta respiration 4 sec et inspire pendant 4 sec.

 

poser ses limites pour son bien être

Refais cette boucle jusqu’à ce que tu te sentes un peu plus apaisé.e. Revenir sur tes sensations corporelles t’aidera à te détacher de ce qui a pu être dit avant ou du comportement qui t’a touché.

C) Prendre soin de son monde intérieur pendant les fêtes de fin d’année

Si tu arrives à ce repas de famille en étant déjà fatigué.e, frustré.e, avec un bad mood, alors ce moment sera encore plus difficile à passer. Avant ce moment familial, offre-toi des moments apaisants qui te font du bien.

Dors un peu plus, va te faire un massage, prends le temps de lire un livre ou de te balader tranquillement. Ressource-toi tout simplement. Chaque soir, accorde-toi 5 minutes pour faire le point sur ton ressenti corporel. Que ressens-tu ? Quel est ton besoin principal en ce moment ?

paix intérieur pour fêtes de fin d'année

Pour t’aider à cela, je te conseille d’utiliser la méthode du scan corporel :

  • Allonge-toi confortablement et ferme les yeux.
  • Prends 3 respirations lentes pour signaler à ton système nerveux que tu entres dans un moment de calme.
  • Ensuite, commence à porter attention aux différentes parties de ton corps, des pieds à la tête.
  • Pour chaque zone, porte attention à tes sensations (chaud, froid, tendu ou non…).
  • Si une zone est tendue, arrête-toi un moment et approfondis tes respirations. Lorsque cela se détend, continue ton chemin.
  • Si ton esprit par ailleurs, ramène le gentiment vers ton corps lorsque ta pensée se finit.

Une fois le scan terminé, respire une dernière fois profondément et ouvre les yeux.

Ce petit rituel, qui peut prendre de 5 a 15 minutes, t’aide à t’ancrer dans le moment présent et à te détendre. 

C’est aussi un bon moyen de faire le point sur la fatigue que tu as pu accumuler ces dernières semaines.

Grâce à cela, tu pourras arriver à ce repas avec plus d’énergie pour pouvoir te défendre et poser des limites lorsque tu en ressens le besoin.

De plus, accorde-toi un moment après les fêtes pour faire des activités qui te font du bien. N’hésite pas à te créer des temps seul.e pour pouvoir régénérer ton énergie et ta motivation.

Conclusion

Les fêtes de fin d’année sont loin d’être de tout repos ; que ce soit physiquement ou mentalement. De nombreux processus inconscients entrent en jeu et peuvent peser sur notre esprit.

Dans cette période de fêtes, il est encore plus important de pouvoir poser des limites et prendre soin de son monde intérieur. Il est normal d’être épuisé.e à la fin de l’année. De ce fait, n’oublie pas que tu as le droit de prendre soin de toi aussi, pas seulement des autres.

Accorde-toi les moments de paix dont tu as besoin. Prends le temps de faire le point sur tes ressentis et tes besoins. Tu peux faire en sorte que ces fêtes ne soient pas aussi destructrices que ce que tu penses au premier abord.

Prends bien soin de toi, et, si tu en ressens le besoin, sache qu’il est possible que je t’accompagne sur 1 ou 2 séances pour que tu puisses te préparer au mieux aux fêtes de fin d’année. Tu peux prendre une séance découverte, si tu souhaites en parler.

Tu n’as pas à traverser cette période en apnée ; tu peux choisir de la vivre avec plus de douceur, de conscience et de soutien. Et si tu sens que c’est le bon moment pour t’offrir cet espace, je serai là pour t’aider à aborder ces fêtes avec plus de sérénité et de solidité intérieure..

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