Ça y est, tu viens d’arriver dans ce pays où tu as toujours rêvé d’aller. Tu devrais être transporté de joie et pourtant, la première émotion qui te traverse, c’est le stress. Où aller maintenant ? Et si l’hôtel que tu as pris est en réalité malfamé ? Et si tu n’arrives pas à connecter avec d’autres voyageurs et tu te retrouves seul.e ? Tout cela tourne dans ton esprit en permanence. Tu réalises alors que tu es paralysé par la peur et tu ne sais pas quoi faire pour agir. Tu es à la mercie de l’angoisse du voyageur !
Le stress ressenti lors d’un voyage peut être tellement important que cela va nous bloquer, nous empêchant ainsi d’aller de l’avant. Très facilement, cette émotion peut nous submerger, et on se retrouve pantois, sans savoir comment la dépasser.
Rassure-toi, ressentir du stress en voyage n’est pas anormal. Le problème, c’est plutôt lorsque cela prend tellement de places que tu n’arrives plus à vivre ton aventure sereinement. Laisse-moi donc te guider, à travers cet article, pour mieux comprendre ton anxiété, et ainsi, avoir des pistes pour la dépasser.
Sommaire :
I. Pourquoi je stresse quand je voyage ?
A) Les origines de la peur du voyageur
B) Le cercle vicieux de l’angoisse à l’étranger
II. Les secrets de l’anxiété en voyage
A) Le besoin de contrôle
B) La projection vers le futur
C) Le manque de confiance en soi
Temps de lecture : 15 min
I. Pourquoi je stresse quand je voyage ?
On connaît tous les principaux signes physiques de la peur tels que : les tremblements, la respiration haletante, le cœur qui bat plus vite, les sueurs froides.. Dans les cas extrêmes, cela peut même aller jusqu’à l’évanouissement de la personne concernée. Par contre, sais-tu réellement à quoi sert notre peur ?
A) Les origines de la peur du voyageur
À l’origine, la peur est un signal pour nous prévenir d’un danger. À l’époque des Hommes des cavernes, cela était très utile pour assurer notre survie. Au fil du temps, notre situation de vie se fait de plus en plus confortable. Cependant, cet instinct primale, nous est resté ; avec également l’habitude de souvent envisager le négatif pour permettre un plan d’action au cas où.
Ressentir de la peur n’est donc pas un problème. Par contre, là où cela devient plus difficile, c’est quand on se retrouve submergée par elle. En soit, l’émotion en elle-même n’est pas négative : c’est un réflexe, tu ne vas pas pouvoir l’empêcher. En réalité, c’est le sentiment qui suit que tu peux apprendre à gérer pour diminuer l’angoisse qui est en train de monter.
Seulement voilà : gérer ce sentiment désagréable, c’est plus facile à dire qu’à faire ! Dans un premier temps, il est important de comprendre pourquoi on a tendance à se focaliser sur ce stress, même lorsque l’on n’en a pas envie.
D’ailleurs, si tu es de type à beaucoup stresser lorsque tu prépares un voyage ou lorsque tu te trouves à l’étranger, alors j’ai un petit bonus qui pourrait t’intéresser.
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Pour en savoir plus sur l’angoisse en voyage, je te laisse continuer à lire le reste de cet article !
B) Le cercle vicieux de l’angoisse à l’étranger
Très souvent, le problème réflexe que l’on va avoir lorsque l’on est anxieux, c’est de rejeter la peur que l’on ressent : « Si je n’y pense pas, elle va disparaître ». En réalité, ce n’est pas comme ça que cela fonctionne.
Lorsque l’émotion arrive, et que tu la mets de côté, elle va en fait se poser dans un coin de ton cerveau. Chaque sentiment ressentie et rejeté, viendra en fait « s’empiler » sur le reste qui a été mis de côté. Plus on rejette, plus cela s’accumule, jusqu’à ce qu’on implose : c’est généralement dans ces moments-là que l’on va se retrouver avec une crise d’angoisse ou une explosion de colère incontrôlée.
D’ailleurs, si tu souhaites avoir plus d’informations sur les émotions en général, je t’invite à lire l’article sur ce sujet que j’ai rédigé en cliquant ici.
Sache qu’en temps normal, nous bénéficions tous de mécanismes de défenses qui nous permettent de nous protéger contre des pensées intrusives, voire destructrices. Pour les maintenir en place, il faut de l’énergie. Lorsque tu t’attelles à vouloir rejeter la sensation de stress, tu vas utiliser une certaine dose d’énergie :
Plus tu stresses => plus tu rejettes => plus tu te fatigues => plus tes mécanismes de défenses s’affaiblissent => plus ton stress va augmenter car tu n’as plus rien pour te protéger.
Cela crée donc un cercle sans fin dont il peut être difficile de se sortir. Tout cela ne fait que laisser la place aux ruminations. On va donc commencer à se focaliser de plus en plus sur le fait que le stress prend trop de place dans notre vie. En y pensant autant, on va augmenter l’impression d’impuissance face à ce ressenti. Cela nous bloque et nous empêche de passer à l’action. Résultat : on stresse, on se sent nul.le, on a l’impression que l’on ne s’en sortira jamais.
2. Les secrets de l’angoisse du voyageur
Tu t’en doutes, l’anxiété que tu ressens en voyage n’est pas anodine. Elle est là pour une raison. Tu vas très certainement te demander : Laquelle ? Laisse-moi donc te donner trois pistes qui peuvent expliquer cette angoisse que tu ressens en voyageant.
Dans le cas où tu aurais besoin d’une aide plus concrète, n’hésite pas à prendre une consultation avec moi. Avec le lien ci-après, tu auras accès à mes disponibilités :
Je prends rdvA) Le besoin de contrôle
Ressentir l’envie de contrôler chaque situation qui nous est présentée est un réflexe humain. Nous avons la fâcheuse habitude de penser qu’une maîtrise absolue de chaque situation nous permettra d’éviter tout élément qui peut nous blesser. On en oublie alors une information importante : il est impossible de contrôler chaque paramètre dans notre environnement. La vie est imprévisible ; encore plus lorsque l’on est en voyage. Dans ce cas-là, les imprévus sont nombreux.
Ce besoin de contrôle reflète alors notre peur de l’inconnu. Une situation que l’on ne maîtrise pas, est une situation qui nous oblige à sortir de notre zone de confort. Dans la peur de l’inconnu, l’ennemi est invisible, ce qui le rend tout à fait redoutable. On va ressentir de l’impuissance et de l’insécurité ; chose que l’on aimerait éviter. Pour ne pas se confronter à cela, on va donc avoir tendance à éviter la situation anxiogène. Cela nous empêche alors de passer à l’action.
Comment changer cela ? Transformer l’inconnu en connu : n’hésite pas à faire des recherches sur les aspects qui te semblent totalement flous dans ton voyage. Nous sommes dans l’ère où internet est roi. Cela nous permet d’accéder à de nombreuses informations rapidement. Partager ton émotion : parle de ce que tu ressens, de ce à quoi tu penses à ton entourage. Tu as très certainement des personnes ressources autour de toi qui pourront accueillir ta parole. Cela te permettra de te soulager un peu. De plus, il existe de nombreux groupe Facebook de voyageur, où tu peux interagir avec d’autres personnes qui traversent des moments similaires à toi. Lâcher prise : très certainement le point le plus difficile à mettre en place. Pourtant, il est important d’accepter qu’il soit impossible de tout contrôler. Il y aura toujours une certaine marge de doute à laquelle tu devras faire face. |
B) La projection vers le futur
Pour comprendre le mécanisme de projection vers le futur, revenons un moment à l’époque des hommes de Néandertal. Dans cette période, la chasse était nécessaire pour pouvoir survivre. Qui dit chasse, dit animaux, dit danger. Afin de mettre toutes les chances de leur côté, les Hommes de cette période étaient sur le qui-vive en permanence. Il était également important de penser au pire scénario possible pour trouver des solutions en avance pour assurer sa survie.
Cette capacité à imaginer un futur négatif, est une chose que l’on a gardé de nos jours, bien que l’on n’ait plus besoin d’être autant dans la survie. Nous avons donc tendance à penser au pire, c’est plus fort que nous, nous avons été conditionné comme cela. À cause de ça, on va donc avoir tendance à facilement se projeter dans le futur avec ce fameux « et si ? ». « Et si je rate mon avion ? », « Et si je n’arrive pas à m’en sortir dans un nouveau pays ? », « et si on me vole tout mon argent ? ».
Ce réflexe que l’on a à penser au négatif en permanence crée beaucoup d’angoisse. Ici, le problème n’est pas la projection en tant que telle (en réalité cela peut nous aider encore aujourd’hui), mais plutôt le fait de le faire à outrance. En se focalisant uniquement sur le futur, cela nous crée une impression d’impuissance chez nous, d’où l’angoisse que l’on va ressentir.
Comment changer cela ? Se recentrer sur le présent : tu ne peux pas tout prévoir. Bien sûr, penser au futur est important, mais cela ne doit pas empiéter sur le présent. Quand tu sens ton esprit qui commence à divaguer vers le futur, regarde là où tu es actuellement. Observe ce qui se trouve autour de toi, serre quelque chose dans ta main. Ce qui compte le plus, c’est ce que tu vis actuellement. C’est en étant dans le présent que tu pourras mettre en place des actions qui aideront ton futur. Être prisonnier du futur ne fera que te ralentir. Noter ses peurs sur un papier, puis le jeter : c’est parce que l’on a tendance à garder nos pensées angoissantes dans notre esprit, qu’elles prennent autant de place et semblent impossibles à dépasser. Lorsque tu commences à te poser les questions de type « et si ? », prend un papier et note tout ce qui te vient à l’esprit. Ce papier, c’est comme une « poubelle de pensées ». Cela te permettra de faire sortir les pensées angoissantes de ton esprit. N’hésite pas à le jeter par la suite comme pour dire « c’est bon, ces pensées ne font plus partie de moi ». Faire des exercices de respiration : pose-toi dans un endroit calme et rassurant, où tu ne risques pas d’être dérangé.e. Cela peut être chez toi, comme à l’extérieur, à partir du moment où tu te sens bien. Lorsque tu es prêt.e, assied-toi de manière confortable, ferme les yeux, et prend une longue inspiration, puis une longue expiration. Répète cela plusieurs fois autant de temps que tu veux. Je te conseille au minimum 5 minutes pour réellement avoir des effets. Lorsque tu le fais, concentre-toi uniquement sur ton corps et comment il bouge lorsque tu respires. Cela te permettra d’être plus à l’écoute de toi-même et ainsi de te détacher des pensées parasitent. |
C) Le manque de confiance en soi
La confiance en soi correspond à une perception que l’on a de nous-même. C’est ce qui nous permet de croire en nos propres compétences, de relever des challenges et d’aller de l’avant.
La société actuelle nous challenge très souvent sur nos capacités personnelles et donc sur notre confiance en soi. Très souvent, on va valoriser les chiffres, les jobs qui demandent beaucoup d’études ou qui « gagnent bien ». Travailler toujours et dépasser ses limites en permanence, sont devenues la norme.
On tombe facilement dans la compétition avec autrui, et le jugement des autres prend une grande importance dans la manière dont on se voit. On en oublie alors, qu’en réalité, l’important est d’agir en fonction de nos besoins à nous, non pas en fonction de ce que les autres personnes pourront potentiellement dire par la suite. Tout cela joue sur notre confiance en nous et il peut être très difficile de croire en ses capacités lorsque l’on se sent rabaissé en permanence.
En voyage, le stress ressenti peut donc être dû à la peur du jugement, du regard des autres. Dans ce cas-là, notre anxiété survient lorsque l’on ne croit pas en ses propres capacités. Ce doute, pousser à l’extrême, peut alors nous bloquer dans plusieurs facettes de notre vie et nous empêcher de vivre pleinement et sereinement notre voyage.
Comment changer cela ? Se remémorer un événement dont tu es fièr.e : rappelle-toi d’un moment où tu as affronté tes peurs et où cela t’a donné un sentiment d’accomplissement. Comment est-ce que tu t’es senti.e avant cet événement ? Qu’est-ce qui t’a finalement poussé à le faire ? Y avait-il des personnes qui t’ont soutenu ? Qu’as-tu ressenti après ? Si tu as réussi à dépasser ta peur dans un certain contexte, alors cela montre que tu as les ressources internes pour la dépasser une nouvelle fois ! Demander de l’aide à un proche : tu n’es pas obligé de tout prévoir seul.e. Au contraire, parler de tes projets autour de toi et te sentir soutenu.e apportent beaucoup. Même si tes proches sont loin, tu peux toujours les appeler pour qu’ils t’envoient une bonne dose de courage. De plus, ne sous-estime pas ce que peut t’apporter l’aide des autres voyageurs. Eux aussi ont certainement vécu des moments stressants et ont de bons conseils à te donner ! Passer à l’action : pour pouvoir gagner en confiance en soi, il n’y a pas de recette miracle : il faut, à un moment, passer à l’action. C’est en faisant que l’on arrivera, petit à petit, à voir et à comprendre que l’on a les capacités pour effectuer la chose que l’on redoute. Tu peux très bien commencer par des petites choses pour construire graduellement ta confiance en toi. Cela peut être : demander l’heure à quelqu’un dans la rue, se promener seul.e, aborder un groupe dans une auberge de jeunesse… On a souvent tendance à se dévaloriser alors que, bien souvent, notre imaginaire est plus effrayant que la réalité ! |
Ce qu’il faut retenir !
- La peur est une émotion tout à fait légitime qui sert en premier lieu à nous prévenir d’un danger. Elle est donc nécessaire pour s’adapter à l’environnement extérieur.
- C’est en réalité la rumination constante que l’on peut avoir et les comportements qui en découlent, qui peuvent nous empêcher de passer à l’action. Le rejet du stress ressenti va en réalité, sur le long terme, ne faire qu’augmenter cette sensation désagréable.
- L’anxiété ressentie lors d’un voyage peut être liée : à un besoin de contrôle, à une projection vers le futur et/ou à un manque de confiance en soi. Se rendre compte de l’origine de notre anxiété est le premier pas vers la diminution de ce ressenti.