Émotions sans tabou : 5 vérités surprenantes à connaître rapidement

Le voyage est pour tous une expérience intense peuplée de hauts et de bas, d’excitation et de doutes. Loin de chez nous, on a tendance à ressentir plus intensément, à avoir des expériences plus impactantes sur nous-même. Il n’est pas rare de se laisser emporter par la multitude de nouvelles informations, personnes, cultures que l’on rencontre dans notre chemin. Ce torrent d’expériences nous empêche de voir ce qui se passe à l’intérieur de nous. On a donc tendance à éviter de regarder trop profond ou alors à se focaliser sur des événements extérieurs qui nous ont touchés. Très vite, tout devient flou et on ne sait plus où on en est.

Il est important de se rappeler qu’en tant qu’être humain, nous sommes des animaux complexes et qui pensent beaucoup. Dans la société actuelle, on a tendance justement à trop se focaliser sur l’intellectualisation plutôt que le ressenti. On oublie facilement qu’on a besoin de ressentir les choses pour pouvoir les dépasser.

Il me semble donc important de parler un peu des émotions. Ces ressentis, que nous avons tous, que certains ressentent trop et que d’autres préfèrent mettre de côté, enfermer à double tour. Les émotions sont une part complexe de la psyché humaine et de nombreuses études sont régulièrement faites dessus. Pourtant, elles restent un mystère pour beaucoup et de nombreuses choses sont encore à découvrir. Je vous propose ici, de vous embarquer dans un voyage à la recherche de la vérité sur les émotions.

Sommaire :

1. Il y a une différence entre émotion et sentiment
2. On a six émotions primaires
3. Il n’y a pas d’émotions négatives
4. On ne peut pas contrôler nos émotions
5. Ce n’est pas parce qu’on met nos émotions de côté qu’elles disparaissent

Temps de lecture : 8 min

1. Il y a une différence entre émotion et sentiment


L’émotion est un signal créé par notre cerveau qui entraîne une réaction physiologique. Le sentiment, est une construction mentale. Cela représente en fait le temps que l’on accorde à ce signal. Devant une situation, notre cerveau va envoyer un signal, qui crée une réaction physiologique (émotion). De cette réaction, vont découler des pensées, plus ou moins pesantes et longues dans la durée (sentiment). Un sentiment peut donc durer très longtemps, tandis qu’une émotion sera ressentie uniquement sur le moment même de l’événement.

C’est le temps qu’on accorde au sentiment et l’importance que l’on donne à nos pensées qui peuvent nous empêcher d’avancer. L’émotion est un signal du cerveau qui nous demande de passer à l’action. Elle est là pour assurer notre survie et nous permettre d’agir sur des événements qui peuvent nous déranger. C’est en les prenant en compte que l’on peut avancer et s’épanouir.


2. On a six émotions primaires


Nous pouvons ressentir six émotions primaires qui sont :

La peur : qui nous révèle que nous prenons conscience d’un danger qui peut être réel ou virtuel.

La colère : qui est ressentie lorsqu’une personne / un événement a touché à nos valeurs / besoins ou nous manque de respect.

La joie : qui est l’état naturel de l’être humain que notre corps va chercher à activer en permanence.

La tristesse : qui est un passage pour nous permettre de faire le deuil d’une situation ou de quelqu’un.

Le dégoût : qui est un rejet instinctif d’une personne ou d’une situation dans le but de protéger notre intégrité, notre vie interne et personnelle.

La surprise : qui s’active lorsque l’on fait face à un événement inattendu.


3. Il n’y a pas d’émotions négatives


On va très souvent voir les émotions de colère, de peur et de tristesse comme un ressenti négatif. Pourtant,  toute émotion est là pour une raison. Elle remplit une fonction spécifique. L’émotion en tant que tel n’est pas négative. Chacune d’entre elle est utile et permet de nous transmettre un message. Ce dernier est créé pour que nous puissions passer à l’action. L’émotion est ce qui nous permet de nous adapter à l’environnement extérieur, et donc, de survivre.

Au final, c’est plutôt le comportement que l’on va mettre en place qui peut avoir un impact négatif. Prenons l’exemple d’une personne qui a tendance à rentrer dans des colères noires au point de blesser les personnes autour delle. La solution n’est pas de ne pas exprimer cette colère. Si elle est là, c’est qu’il y a une raison ; une frustration qui a été tue plutôt que d’être discutée sur le moment. L’important ici est de trouver un moyen pour que cette personne fasse sortir sa colère de manière plus saine : en faisant de la boxe par exemple. Comprendre l’origine même de cette si grande colère est également important. Il en va de même pour chaque émotion.


4. On ne peut pas contrôler nos émotions


Très souvent, on entend dire : « arrête de pleurer », « contrôle toi », « si tu veux tu peux ne pas ressentir ça ». Seulement voilà, les émotions ne se contrôlent pas, car elles sont en fait une réponse à un stimulus provoqué par l’environnement dans lequel on se trouve. Bien sûr, l’impact de l’émotion, sera plus ou moins important en fonction de la sensibilité de chacun. Cette sensibilité dépend de facteurs à la fois physiologiques, mais également psychologiques (généralement liée à de potentiels traumas passés).

La réalité est qu’on ne peut pas contrôler nos émotions. Par contre, on peut moduler nos sentiments, la réponse que l’on a face au signal donné par l’émotion. On peut apprendre à les reconnaître et à comprendre ce qui touche à notre corde sensible. À partir de là, on peut réussir à exprimer son sentiment dans de bonnes conditions sans faire du mal aux autres ou à soi-même.  Chaque émotion a une raison. Trouver l’origine de son apparition permet de mieux comprendre nos réactions et donc d’être mieux préparé la prochaine fois que l’on rencontre une situation similaire.


5. Ce n’est pas parce qu’on met de côté nos émotions qu’elles disparaissent


L’un des premiers réflexes que l’on va avoir, plutôt que de laisser sortir son émotion, c’est de tenter de l’oublier. Cela se traduit généralement par : « Je ne peux pas être en colère/triste, j’ai juste à penser à autre chose et ce sera bon ». Malheureusement, cette technique ne fonctionne pas. Voyez les émotions comme un lego. Chaque émotion ressentie et non exprimée va être rangée de côté dans une boîte (qui correspond ici au cerveau). Cependant, comme toute boîte, à force d’entreposer des choses à l’intérieur, il n’y a plus de place. Quand cela arrive et que l’on essaye quand même de forcer l’entrer, cette boîte va exploser.

Dans la réalité, c’est là que vous allez tout lâcher d’un coup. Très souvent, ce sera sur un sujet plutôt anodin, qui ne vous aurait pas autant touché d’habitude. Au contraire, pour dépasser un sentiment désagréable, la première étape sera de l’accepter ! Plus on s’interdit de penser à quelque chose, plus on va y penser. Pour se faire posez-vous cette question : « Qu’est-ce que je ressens ? » Rien que cette étape est déjà un grand pas vers l’acceptation. Repousser une émotion demande beaucoup d’énergie et d’effort alors qu’en accepter demandera moins de combat et sera donc moins fatigant. Plus on évite le sentiment, plus il se renforce et prend de la place.

Ce qu’il faut retenir

– Les émotions sont un signal envoyé pas notre cerveau pour dire qu’il faut que l’on passe à l’action. De ce fait, on ne peut pas les contrôler. Par contre, on peut moduler le sentiment qui vient par la suite en l’acceptant et en comprenant ses origines pour pouvoir finalement le dépasser.

– Plus on repousse nos ressentis, plus on va y penser, plus ils vont prendre du poids dans notre esprit. Quand une situation nous préoccupe, le bon réflexe est, dans un premier temps, d’accueillir l’émotion qui nous vient, de l’accepter. Cela demandera beaucoup moins d’énergie que de rejeter sans cesse ce que l’on ressent.

–  Ce ne sont pas les émotions qui sont négatives, mais plutôt les pensées que l’on se créent et les comportements que l’on peut avoir par la suite. C’est donc à nous de faire en sorte d’exprimer notre ressenti de manière saine.