Ah, le choc culturel ! C’est l’un des passages quasi-obligatoires lorsque tu te retrouves pendant un long moment à l’étranger. Bien que beaucoup connaissent la définition en elle-même de ce phénomène, peu se rende compte qu’ils sont en train de le vivre. En effet, le choc culturel peut s’installer petit à petit, il n’arrive pas obligatoirement d’un coup et de manière violente. Si tu souhaites en savoir plus sur ce processus, je t’invite à lire l’article que j’ai rédigé à ce sujet : La vérité sur le choc culturel : définition, causes et symptômes. Dans le présent article, on se focalisera plutôt sur les moeyns que l’on peut mettre en place pour dépasser le choc culturel. Ce qu’il faut savoir, c’est que l’on peut commencer à s’y préparer avant même d’être partie ! Laisse moi donc te livrer quelques conseils concernant le choc culturel.
Sommaire I) Minimisons le choc culturel : La préparation avant le départ II) Comment dépasser le choc culturel en étant sur place ? Temps de lecture : |
I) Minimisons le choc culturel : la préparation avant le départ
Eh oui, il est tout à fait possible de se préparer en avance afin de diminuer le choc que l’on peut avoir en arrivant dans un pays avec une culture différente de la nôtre !
A) Se renseigner sur la culture
Ce premier conseil peut paraître évident, pourtant beaucoup de personnes ne vont pas forcément le prendre en compte ! Certains vont se dire qu’il préfère avoir la surprise à l’étranger. Sans s’en rendre compte, ces personnes minimisent l’impact qu’une culture peut avoir sur un individu. La culture correspond à la totalité des connaissances, comprenant croyances, comportements, manière d’être et de penser, qu’un groupe de personnes va avoir et transmettre aux générations suivantes.
Toutes ces croyances nous sont inculquées depuis la naissance. En baignant dans le même environnement, on est entouré par des personnes partageant la même culture. Il est donc difficile de réellement voir l’impact que cela peut avoir sur nous. Cependant, en étant à l’étranger, tu vas te confronter à une culture entièrement différente de la tienne. Cela aura comme un effet miroir : tu vas alors te rendre compte des propres comportements et manière de penser avec lesquels tu as vécu depuis l’enfance.
Lorsque la différence entre les cultures est trop grande, on peut alors expérimenter un choc culturel. La force de ce dernier dépendra d’à quel point tu auras conscience de cette différence ou non. Afin de préparer cela, il y a quelques points sur lesquels je te conseille de te renseigner à l’avance :
- Les tenues vestimentaires : en fonction du pays, certaines tenues peuvent être jugées comme étant irrespectueuses. Je pense notamment aux vêtements courts par exemple. Pour éviter d’avoir l’impression que tout le monde te regarde mal, voire te rejette, n’hésite pas à te renseigner sur les codes vestimentaires (s’il y en a).
- L’alimentation : est-il possible de boire l’eau du robinet ? la nourriture est-elle susceptible de te donner des maux de ventre/ diarrhées au début ? Le savoir en avance te permettra d’apporter avec toi les médicaments nécessaires et aussi de prendre les bonnes mesures dès que tu arrives sur place.
- Les conditions de vie : vas-tu souvent être exposé à la pauvreté ou non ? Quel type de toilette trouveras-tu dans ce pays ? Quels transports est-il possible de prendre à ton arrivée ? Quel est le moyen le plus simple de se déplacer ? Les étrangers sont-ils plutôt bien recueilli ou, au contraire, mal vu par les locaux ? Comment les femmes sont-elles traitées dans ce pays ?
- La langue parlée : est-il possible de parler anglais ou non ? Je te conseille également d’avoir des connaissances de base de la langue locale, ou au moins de télécharger le dictionnaire Google Translate correspondant à l’avance.
Astuce : Pour avoir tous ces renseignements je te conseille de regarder sur le site de l’ambassade française du pays qui t’intéresse. Tu peux également tenter de trouver sur Facebook les groupes de type « Les français à… ». Ce type de communauté est pratique pour l’entraide et l’échange d’informations entre voyageurs. |
B) Dire au revoir
On va souvent sous-estimer l’importance de dire au revoir à ses proches avant de partir. « A quoi ça sert, je vais les revoir bientôt ! », « 6 mois ou 1 an, ce n’est pas grand-chose, et puis il y a Internet maintenant. » En se disant ça, il est possible d’oublier deux éléments cruciaux : le décalage horaire et le train de vie différent que chacun aura.
L’expérience que tu vas vivre à l’étranger sera totalement différente que ce dont tu peux avoir l’habitude quand tu te trouves dans ton pays d’origine. Pendant que toi, tu te confrontes à d’autres cultures, que tu as plein d’émotions qui te traversent et que tu changes, tes proches le font aussi, mais sur un rythme un peu plus lent. C’est d’ailleurs à partir de là que l’on peut ressentir un décalage avec ceux qui sont encore chez nous.
Au niveau des horaires, il peut très souvent arriver que lorsque tu es libre, tes proches sont en train de travailler et vice-versa. C’est là que commence un petit cercle vicieux de promesse d’appel non tenu. Moins tu arrives à les joindre, plus tu peux te sentir coupable, t’excuser et promettre que la prochaine fois sera la bonne. Petit à petit, ces appels, qui devaient être des bons moments deviennent des contraintes. On commence alors à ressentir de plus en plus l’éloignement et la difficulté de la séparation est grandissante.
Être loin de nos proches nous fait expérimenter la séparation comme jamais auparavant. On va alors passer par différentes étapes qui s’apparentent au processus de deuil. Si tu cherches à en savoir plus sur les étapes du deuil, il y a tout un article qui traite de ce sujet et que tu peux retrouver ici.
Parler de deuil ne veut pas forcément dire que la personne est morte. Cela montre simplement que l’on est en train de vivre une perte. C’est donc ce qui se passe quand tu voyages : pendant un temps, tu ne verras plus tes proches. Bien que tu puisses encore les joindre, les rapports seront différents. Ce changement peut être parfois dur à accepter.
C’est pourquoi, il est important de proprement dire au revoir. Passe du temps avec tes proches, explique-leur ton projet et parle bien du fait que tu ne seras pas forcément toujours joignable, car c’est la vérité du voyage. Je te conseille de les rassurer sur les liens que tu as avec eux pour vraiment pouvoir ressentir un soutien de leur part. Tu en auras bien besoin dans les moments où tu te sentiras moins bien à l’étranger !
Gérer la séparation d’avec ses proches est loin d’être une tâche facile. Avec le décalage horaire et les modes de vie différents, il devient compliqué de prendre des nouvelles. On peut alors commencer à se sentir isolé et à avoir l’impression de n’être plus attaché à rien ni personne.
Si tu as peur de perdre de vue tes proches, si tu ne sais pas comment garder contact, ou si tu as peur d’être trop en décalage avec eux, alors j’ai un petit cadeau pour toi !
J’ai créé un mini-guide avec 3 astuces concrètes pour t’aider à mieux gérer la séparation. Pour pouvoir y accéder, il te suffit de remplir le formulaire à droite. Tu le recevras alors directement dans ta boîte mail et c’est totalement gratuit !J’ai créé un mini-guide avec 3 astuces concrètes pour t’aider à mieux gérer la séparation.
C) La boîte à souvenirs
Ce petit exercice est dans le même esprit que le fait de dire au revoir à ses proches. En étant à l’étranger, il est fort possible que la solitude soit difficile à supporter. Dans un sens, c’est une bonne chose d’être seul. Cela permet d’enclencher un processus d’introspection qui va nous aider à mieux nous comprendre, et ainsi à évoluer. Cependant, les êtres humains sont également des animaux sociaux. Ils ont besoin d’être un minimum entouré pour se sentir bien.
Il ne sera pas toujours possible de joindre tes proches lorsque tu es en voyage. Par contre, tu peux emmener avec toi des objets souvenirs qui te rappellent des bons moments que tu as passés avec eux. C’est là que la boîte à souvenir entre en jeu ! Pour la faire, il te suffit de prendre un petit récipient (boîte en carton ou autre) et d’y mettre des petits objets qui te redonneront le sourire lorsque tu les vois.
Je te conseille d’y mettre :
- Des photos : polaroids ou autres, qui montrent des moments sympas à se rappeler
- Des lettres / petits mots : n’hésite pas à demander à tes proches de les écrire et ouvre-les uniquement quand tu te sens mal
- Des objets familiers : cela te permettra d’amener une part de ton « chez-toi » peu importe où tu vas !
Utilise cette boîte dans les moments où tu te sens morose ou triste et que tes proches te manquent. Cela te permettra de te rappeler qu’en réalité, tu n’es pas seul. Il y a des personnes qui t’aiment et te soutiennent même si elles ne sont pas actuellement présentes avec toi.
II ) Comment dépasser le choc culturel en étant sur place ?
Cette fois-ci, tu viens de vivre un choc culturel et tu es sur place. Qu’est-ce que tu peux faire dans ces cas-là ? Déjà, comme mentionner plus haut, tu peux très bien utiliser ta boîte à souvenirs ou contacter tes proches. Par contre, cela ne va pas forcément fonctionner à chaque fois ! Il est d’ailleurs possible que tu ne puisses pas contacter ces derniers pour X ou Y raisons. Si c’est le cas, j’ai d’autres choses à te proposer.
A) Partager son expérience avec d’autres voyageurs / expats sur place
L’expérience du voyage est très mouvementée. On va souvent faire face à des émotions intenses, parfois contraires, qui peuvent nous laisser un peu désorientés. Je t’en parle d’ailleurs, dans cet article-là : L’expatriation : source de montagnes russes émotionnelles. ll n’est pas rare de se sentir seul face à cela, car on n’arrive pas à comprendre ce qui est en train de nous arriver. Dans ces moments-là, le fait d’appartenir à un groupe peut nous apporter le soutien dont nous avons besoin.
Si tu ne le savais pas, un des besoins primordiaux pour notre bien-être est celui d’appartenance à un groupe ! Sentir que l’on n’est pas la seule personne à traverser des moments difficiles permet de relâcher un peu la pression. Maintenant que tu voyages, tes proches ne seront pas les personnes qui pourront réellement comprendre ce que tu vis.
Par contre, ceux qui partagent la même expérience sont tous les autres expatriés ou voyageurs que tu peux rencontrer à l’étranger ! Je te conseille donc de sortir de ta coquille et d’essayer d’aller vers les autres. Ils vivent/ ont vécu les mêmes choses que toi. Ils sauront comprendre ce qui se passe en toi, voire même te donner des conseils.
Dans le cas où tu aurais du mal à aller vers les autres, voilà quelques options qui pourraient t’aider :
- Participer à des cours de langue
- Dormir dans une auberge de jeunesse et participer aux activités proposées
- Faire partir des groupes Facebook « Les français à »
- Trainer dans un café (il peut y avoir des événements qui s’y déroulent)
B) Exprimer ses émotions à l’extérieur plutôt qu’en pensée
Tu connais la citation « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » ? Eh bien, c’est la même chose avec nos émotions ! Généralement, quand on a une émotion que l’on juge « négative », notre premier réflexe sera de la repousser. On a cette croyance qu’en se disant « Je n’y penserais plus », notre ressenti va disparaître comme par magie. En réalité, chaque émotion que l’on « met de côté » va s’empiler avec les autres. Au bout d’un moment, notre cerveau n’arrive plus à gérer tout ça, et on explose : c’est là qu’on peut se mettre à pleurer d’un coup ou à se mettre dans une colère noire sans raison.
De même, d’autres personnes vont se dire qu’elles « expriment » leurs émotions parce qu’elles en parlent, ou parce qu’elles y pensent, souvent. « Réfléchir » ses émotions, ne veut pas dire qu’on les exprime. Au contraire, on va les intellectualiser, ce qui va rajouter une charge de travail à notre cerveau. Attention, bien sûr, c’est utile pour mieux comprendre ce que l’on ressent et pourquoi. Pourtant, cela ne suffit pas. Pour exprimer ses émotions, il est important de mettre le corps en action.
Corps et esprit vont de pair, bien que l’on ait tendance à l’oublier. Quand tu es trop tendu, une activité physique (course, marche, taper dans un coussin) pourra t’aider à lâcher un peu la pression. Quand tu es triste, pouvoir t’exprimer via le dessin, l’écriture, ou même la danse, pour t’aider à faire sortir les émotions qui sont à l’intérieur de toi. Il n’y a pas une meilleure façon qu’une autre. L’important, c’est de trouver l’activité physique ou créative qui met ton corps en action et qui te convient.
C) Consulter un professionnel quand le choc culturel persiste
Malgré tous ces conseils, il est possible que parfois, tu n’arrives pas à te sortir de la stupeur du choc culturel. Lorsque c’est le cas, cela veut très certainement dire qu’il y a autre chose qui est en jeu et qui touche directement à ton identité. Bien sûr, tu peux essayer de trouver la racine du problème seul, mais cela peut être compliqué.
On a parfois besoin d’un regard extérieur pour se détacher de notre situation et mieux en comprendre les éléments. C’est à ça que sert l’aide d’un professionnel ! En tant que psychologue avec une expérience de voyage, je sais à quel point le choc culturel peut être violent. J’ai décidé de focaliser ma pratique pour les voyageurs et les expats car je me suis rendu compte qu’il y avait un réel besoin dans cette communauté.
Je pense sincèrement que chaque personne dispose en elle des ressources nécessaires pour se sortir des situations difficiles. Dans mon accompagnement, je guide mes patients afin de les aider à (re)trouver ses ressources, les amenant ainsi à un épanouissement personnel. Dans le cas où tu penses avoir besoin de mon aide et que tu as des questions, je te propose une séance découverte gratuite. Elle dure 30 minutes, où on pourra faire connaissance et mieux comprendre quelle est ta problématique !
Conclusion
Le choc culturel est une réalité du voyage qu’il est préférable de ne pas ignorer. Bien que cette expérience peut être difficile à vivre, ce n’est pas pour autant qu’il est impossible de la passer. C’est même quelque chose que tu peux préparer en avance avant de partir à l’étranger ! De manière générale, sache que le plus important quand tu es en voyage, c’est de te sentir soutenu et d’oser exprimer ce que tu traverses ; le positif comme le négatif. N’oublie pas, chaque voyageur ou expatrié est aussi passé par là. Tu n’es pas le/la seul.e à traverser des moments difficiles quand tu es à l’étranger. Tu peux être soutenu par tes proches ET par cette communauté. En attendant, si tu aimerais avoir plus d’astuces ou de conseils pour ton voyage, je te laisse te rejoindre sur ma page instagram ! C’est par ici !