Le choc du retour : définition, symptômes et causes

On parle souvent du choc culturel à l’arrivée dans un nouveau pays et ce que cela engendre. Qu’en est-il du choc du retour ? Eh oui, rentrer dans son pays d’origine, n’est pas forcément aussi simple que ce que l’on croit ! Cela peut causer un véritable stress chez certaines personnes et de nombreuses remises en question. Je te propose donc, dans cet article, de découvrir le choc du retour et ce qu’il implique dans la psyché des individus.

Sommaire

I. Le choc du retour, qu’est-ce que c’est ?
II. Pourquoi a-t-on peur de rentrer ?

Temps de lecture : 15 min

I. Le choc du retour, qu’est-ce que c’est ?

On appelle aussi ce phénomène, le choc culturel inversé. Concrètement, cela correspond au bouleversement émotionnel, ressentit après un temps plus ou moins long à l’étranger, par des personnes qui reviennent dans leur pays d’origine. Cela concerne donc les voyageurs en sac à dos, les expatriés, les humanitaires revenant de mission, ainsi que les étudiants revenant d’un programme ERASMUS. Essayons de donner du sens à ce phénomène qui peut paraitre illogique pour certains.

A) Comprendre ce problème lié au voyage

Lorsque l’on rentre de voyage ou d’expatriation, il y aura toute une phase de réadaptation a passé. En ayant vécu plusieurs semaines/mois/années dans une culture différente, nos comportements et notre routine vont également changer. Pour certains, il peut même être difficile de s’habituer de nouveau à parler en français chaque jour.

La vie à l’étranger change une personne. En étant en contact avec une culture qui est différente de la nôtre, et en nous adaptant à cette dernière, notre comportement et notre vision du monde peut changer. L’expatriation et le voyage, dans un terme plus général, sont des expériences intenses :

voyage et découverte
  • On ressent des émotions puissantes et parfois contradictoires : l’émerveillement de la nouveauté VS la tristesse que peut amener la distance avec les proches et le choc culturel
  • On doit s’adapter en permanence : processus très gratifiant et challengeant, mais qui épuise énormément sur le long terme
  • On est en apprentissage perpétuel : de la langue, de la nouvelle culture, de ce qu’on tire des différentes rencontres…

De ce fait, passer d’une aventure aussi intense au retour a un quotidien plus « normal » peut être difficile. Si tu veux en savoir plus sur les montagnes russes émotionnelles créées par le voyage, je te conseille mon article sur le sujet que tu peux retrouver ici. Le retour dans notre pays d’origine peut par ailleurs amener de nombreux doutes et incertitudes, créant un stress plus ou moins important, et non voulu.


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B) L’impact du choc du retour

Le choc culturel inversé peut avoir un impact plus ou moins important en fonction des personnes. La puissance de celui-ci dépendra aussi des conditions du retour : l’individu concerné l’a-t-il choisi ? ou est-ce qu’au contraire cela a été imposé ? Est-ce qu’il prévoit de voyager de nouveau rapidement ? Ou il ne pourra pas partir avant un moment ?

Chez les personnes étant touchées par ce bouleversement émotionnel, on retrouve les comportements suivants :

CChoc du retour et émotions
  • Beaucoup de démotivation, voire d’abattement
  • Un sentiment de tristesse, voire de mélancolie
  • Une obsession pour leur vie à l’étranger
  • Une sensibilité exacerbée : frustration, irritabilité, pleurs inexpliqués…
  • Un renfermement sur soi avec évitement du contact avec l’extérieur et avec ses proches

Dans le cas où l’individu reste dans ce comportement pendant un long moment, cela peut aussi mener à une potentielle dépression. À partir de ce moment-là, on peut retrouver une difficulté à se lever, une montée de pensées négatives et un sentiment d’impuissance avec l’impression que l’on ne pourra jamais s’en sortir.

Il est normal d’avoir besoin d’un temps de réadaptation lorsque l’on revient dans son pays d’origine. Entre le jet lag et le sentiment de nostalgie qui peut nous prendre aux tripes, il est plus qu’important de prendre un temps pour se reposer et faire sortir ses émotions.

II. Pourquoi a-t-on peur de rentrer ?

On va souvent avoir tendance à penser que le plus dur dans un voyage, c’est le départ, et non le retour. Pourquoi serait-il difficile de revenir dans un pays où l’on a vécu pendant une grande partie de notre existence ?

Lorsque je voyageais en sac à dos, il y a un moment où je me suis rendu compte que je ne voulais pas rentrer. Rien qu’a l’idée de prendre l’avion pour rentrer en France, mon ventre se serrait et je ressentais une montée de stress. J’avais peur de deux choses : de ne plus réussir à connecter avec mes proches et de ne plus me sentir à ma place dans ce pays.

A) Le choc du retour et la confrontation aux changements

Le voyage change intrinsèquement qui l’on est. À l’étranger, les normes sociales sont différentes. On apprend à s’adapter à un nouvel environnement, on agrandit notre vision du monde. On va souvent se retrouver à oser plus de choses, car on a moins peur du regard des autres (vu que personne ne nous connait). Dans cette aventure, on va donc beaucoup évoluer.

Pour moi, vivre à l’étranger et ce qui m’a permis de me (re)trouver. J’ai réussi à mieux comprendre mes comportements, à prendre confiance en moi et à travailler sur les aspects de ma personnalité que j’avais peur de faire évoluer. Quand est venue l’heure de revenir en France, ma grande peur a donc été d’avoir « trop » changé : Et si je n’avais plus rien en commun avec mes amis et ma famille ? Que faire si mes proches n’acceptaient pas cette « nouvelle » moi ?

Toutes ces questions nous font douter et sont un facteur de stress avant de rentrer. Avec cela vient la question de la place. Comment s’inscrire de nouveau dans un quotidien qui nous semble banal, alors que l’on vient de vivre des expériences incroyables et dépaysantes ? Si l’on reste enfermé dans ces ruminations, on risque de se retrouver submergé par les pensées négatives

Doute du voyage

Pour certaines personnes, toutes ces questions vont être un véritable frein dans leur retour. Cela peut amener à une conduite de fuite ou la personne va se dire qu’elle ne peut pas s’arrêter de bouger et que le voyage est la seule chose qui peut lui convenir. En réalité, le besoin ici et d’être rassuré et de sentir que l’on a encore une place dans notre pays d’origine.

B) La fin du voyage : deuil et sédentarité

Le retour de voyage marque la fin d’une aventure. Comme toute fin, on n’a pas envie que cela s’arrête par peur de ne plus jamais ressentir la même chose.

Quand on pense au mot « deuil », on va souvent relier ça à la mort. En réalité, faire le deuil signifie que l’on est en train de vivre une perte. Cette dernière peut donc concerner quelqu’un ou quelque chose. Dans le cas d’un retour de voyage / d’expatriation, ce deuil est relié à la perte de notre vie à l’étranger.

Il est donc normal de ressentir de la tristesse, voire de la frustration, comme ce que l’on peut ressentir lors de la perte d’un être cher. En revenant dans son pays d’origine, on va expérimenter la perte :

  • Des personnes que l’on a rencontrées là-bas
  • Des nouvelles habitudes que l’on a prises
  • De l’intensité du voyage
  • D’un sentiment de découverte que l’on a facilement sur la route

Le retour, c’est devoir, (la plupart du temps) de nouveau, être sédentaire. Pour beaucoup, c’est la facilité du mouvement, la liberté que cela apporte, qui et un des attraits important du voyage. Après avoir autant bougé sur une longue période, le fait de s’implémenter quelque part donne l’impression que l’on est bloqué ; comme si on se retrouvait emprisonné.

La peur de ne plus pouvoir partir peut donc également alourdir notre retour. Le réflexe est alors de continuer à se déplacer, malgré la fatigue, même si on en ressent moins l’envie, juste pour être sûr de ne pas perdre sa liberté. Revenir dans son pays, c’est donc devoir faire face à toutes ses peurs et les dépasser pour réussir de nouveau à s’intégrer.

Conclusion

Revenir dans son pays d’origine apporte son lot d’émotions contradictoires. On a facilement le cœur qui balance entre la joie de revoir notre proche et la tristesse au vu de la fin de notre aventure. Le voyage est une expérience qui peut fondamentalement changer une personne. À cause de cela, le retour peut causer un choc interne causé par la différence entre nos attentes et la réalité de ce que l’on vit.

Si tu es dans cette situation, il est important de ne pas rester seul.e avec tes pensées. Ce que tu ressens est normal. Le retour après une expatriation ou un long voyage est loin d’être une expérience facile à vivre. N’hésite donc pas à exprimer ce que tu ressens à tes proches.

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